Sans surprise, les récentes enchères de bijoux et autres articles issus de la collection de la famille Bourbon-Parme ont été un succès.
La vente «Bijoux royaux de la famille Bourbon-Parme», organisée mercredi 14 novembre chez Sotheby’s Genève, comportait des lots ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette, au roi Charles X de France, aux archiducs d’Autriche et aux ducs de Parme.
L’événement a permis de réunir 53,1 millions de dollars, plus de sept fois l’estimation haute d’avant la vente (7 millions de dollars) et un record pour une vente de bijoux royaux, d’après Sotheby’s. Le chiffre est supérieur aux 50,3 millions de dollars obtenus lors de la vente des bijoux de la duchesse de Windsor par Sotheby’s en 1987.
Les enchères, constituées de 100 lots de bijoux, étaient également une vente dite « de gants blancs », signifiant qu’aucun lot n’est resté invendu.
En fait, de nombreux lots ont pulvérisé leurs estimations d’avant la vente, notamment l’article phare : le pendentif en perles et diamants de Marie-Antoinette.
Le bijou s’est vendu 36,2 millions de dollars, bien au-delà de son estimation d’avant la vente (entre 1 million et 2 millions USD) et a ainsi établi un nouveau record pour une perle naturelle aux enchères.
Le pendentif était l’un des dix articles de la vente ayant appartenu à Marie-Antoinette.
Auréolés d’une histoire fascinante, les bijoux de la reine de France ont réuni ensemble 42,7 millions USD, près de 15 fois l’estimation la plus haute d’avant la vente (2,9 millions USD).
Avant d’être emmenée en captivité, Marie-Antoinette a emballé ses perles, diamants et rubis dans du coton, les a placés dans un coffre en bois et les a envoyés à Bruxelles.
De là, ils ont été emportés à Vienne pour être placés sous la garde de son neveu, l’empereur d’Autriche. Ils ont ensuite été remis à la fille de Marie-Antoinette, Madame Royale, après sa libération en 1795.
Les bijoux ont ensuite été transmis à la famille Bourbon-Parme, dans laquelle ils sont restés pendant deux siècles.
D’autres points forts de la collection de bijoux de la reine comprenaient le collier à trois rangs de perles issues de sa collection personnelle, pour lequel Sotheby’s a déclaré qu’il y avait eu «d’intenses enchères», avant qu’il ne soit vendu 2,3 millions USD (l’estimation d’avant la vente était de 200.000 USD à 300.000 USD).
Il y avait également une broche en diamants avec un diamant jaune, laquelle est partie pour 2,1 millions USD, et une bague en diamants monogrammée portant les initiales «MA» et contenant une mèche de ses cheveux qui s’est vendue plus de 50 fois son estimation d’avant la vente, au prix final de 443.786 USD mercredi 14 novembre.
La collection comprenait également des bijoux appartenant aux générations suivantes de la famille Bourbon-Parme, ayant des liens avec les familles royales de France, d’Italie, d’Espagne et d’Autriche.
Une tiare en diamants, créée par le joaillier autrichien Hübner pour Maria Anna d’Autriche en 1912, a particulièrement attiré l’attention. Elle s’est vendue 967.990 USD, près de deux fois son estimation haute d’avant la vente (550.000 USD).
Parallèlement, une parure en diamants sertie de diamants taille ancienne, avec un pendentif détachable créé pour Louise de France et comprenant cinq diamants, ayant appartenu à la fille de Marie-Antoinette, a été vendue 848.853 USD. Une paire de boucles d’oreille girandoles en diamants, ayant appartenu à la duchesse de Parme, s’est vendue près de trois fois son estimation la plus haute d’avant la vente et a atteint 729.715 USD.