Belle découverte dans la mine de Letšeng, au Lesotho, petit royaume inclus au sein de l’Afrique du Sud : un énorme diamant pesant 910 carats, soit 182 g. Ce n’est pas le plus gros, certes, mais il est exceptionnel, d’après le communiqué de Gem Diamonds, copropriétaire de la mine. Le record de poids tient toujours, détenu par le Cullinan avec 3.106,75 carats (621,35 g), déniché en Afrique du Sud en 1905 dans la mine de Thomas Cullinan et installé sur la couronne royale britannique.
En revanche, les caractéristiques de celui découvert au Lesotho en font son égal par la couleur et la pureté. D’après Gem Diamonds, il est en effet à classer dans la catégorie « D », la meilleure pour la pureté du blanc. La pierre est aussi de type « IIa », c’est-à-dire qu’elle ne contient pratiquement pas d’azote ni de bore. Avec cette étiquette D-IIa, le diamant de Letšeng peut snober 99 % de ses collègues.
Ce diamant est un cadeau de la kimberlite
D’après Bloomberg Quint, la mine de Letšeng est connue pour ses diamants de bonnes tailles. Elle détient le record (actuel) du XXIe siècle, le Lesotho Promise, trouvé en 2006 et pesant 603 carats (120,6 g). L’endroit est un diatrème, une cheminée d’un ancien volcan.
La mine exploite des filons de kimberlite (du nom de la ville de Kimberley, en Afrique du Sud), une roche volcanique très riche en eau et en gaz carbonique. Ces éléments volatils témoignent de phénomènes explosifs d’une violence extrême, que l’on ne peut que supputer puisqu’aucune explosion de ce genre n’a été observée par les humains. Il y a fort longtemps, ces éruptions ont fait remonter des roches venues des profondeurs du manteau supérieur, où elles ont subi de fortes pressions et des températures élevées. Pour trouver des diamants, c’est un bon endroit. La preuve.