Photo : le président du WDC, Edward Asscher – World Diamond Council
Le World Diamond Council (WDC) a radicalement révisé son système de garanties (System of Warranties ou SoW), le système qui affirme le cachet familier sur la plupart des factures de diamants que les pierres qui les accompagnent sont exemptes de conflits.
Alors que les garanties initiales étaient parfois critiquées comme étant une formalité, le nouveau système exige que les commerçants s’engagent à respecter une longue liste de principes avant de pouvoir faire usage desdites garanties.
La garantie initiale stipulait que les diamants étaient « obtenus auprès de sources légitimes non impliquées dans le financement de conflits et conformément aux résolutions des Nations unies« .
La nouvelle garantie, qui a nécessité trois ans de développement, stipule également que le négociant « garantit que ces diamants sont exempts de conflits« , mais qu’il « confirme également qu’il adhère aux directives du protocole d’accord du WDC« .
Les nouvelles directives SoW représentent le plus grand changement par rapport au système de garantie original. Pour pouvoir utiliser le nouveau timbre SoW sur une facture, les utilisateurs doivent remplir un processus d’auto-évaluation en ligne sur le site du nouveau système de garantie du World Diamond Council.
Dans le cadre de ce processus, ils doivent s’engager à respecter les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, la déclaration de l’Organisation internationale du travail relative aux principes et droits fondamentaux au travail, la convention des Nations unies contre la corruption et les directives pertinentes en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, notamment celles publiées par le Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux pour les négociants en métaux précieux et en pierres précieuses.
Si cela semble beaucoup à assimiler, Edward Asscher, président du WDC, explique que l’outil d’auto-évaluation est conçu pour être simple, tout en permettant aux négociants de se familiariser avec ces concepts et directives importants.
« La plupart des diamantaires essaient juste de gagner leur vie« , dit-il. « Quand les gens parlent des objectifs de développement durable, c’est loin de leur quotidien. C’est quelque chose de très pratique. Il s’agit de faire preuve de diligence raisonnable, de savoir ce qu’il faut rechercher et ce qu’il faut éviter dans le secteur. Cela permettra aux gens de s’y intéresser de près. »
« L’outil d’auto-évaluation s’avérera particulièrement utile pour les petits acteurs« , déclare M. Asscher.
« Je ne veux laisser personne derrière moi. De nombreuses petites et moyennes entreprises ne disposent pas des fonds nécessaires pour réaliser des audits de longue durée. Ici, ça ne coûte qu’un peu de temps. »
Le respect du nouveau protocole d’accord est actuellement volontaire, car le WDC n’a pas la capacité juridique d’obliger un commerçant à s’y conformer, précise M. Asscher. Mais il pense que la plupart des détaillants demanderont aux concessionnaires d’inclure les nouveaux cachets sur leurs factures, ce qui les incitera à utiliser l’outil d’auto-évaluation.
Les auto-évaluations doivent être effectuées sur une base annuelle.